Cette activité s’est déroulée du mois de mai au mois de novembre 2010.
Au début du projet, nous avions envisagé de soutenir les groupes-cibles dans diverses formes d’AGR, comprenant l’agriculture, l’élevage, la transformation des produits agro-alimentaires… et de prévoir une dotation multiforme, allant de la construction d’ateliers à l’apport en matériel, animaux, matières premières, etc.
Cependant, nous avons été confrontés à certains écueils sur le terrain : d’une part, la multiplicité des groupements et la diversité de leurs activités rendait la prévision des dotations difficile à réaliser ; d’autre part, la liberté laissée dans la formulation des vœux donnait lieu à des changements d’idée réguliers de la part des groupes-cibles, qui avaient du mal à se décider pour une forme d’appui plutôt que pour une autre.
Ces éléments nous empêchaient d’avancer avec le risque d’accumuler un retard irrattrapable au niveau de la mise en place de l’appui aux AGR.
Après concertation avec les différents groupements, pour faciliter l’organisation et optimiser les résultats, nous avons donc massivement orienté les groupes cibles vers la réalisation de champs associatifs, activité qui avait été plébiscitée par une grande partie des acteurs et présentant différents intérêts.
Pourquoi cette décision ?
D’une part, parce que les produits agricoles se vendent facilement sur le marché, et permettent de réaliser des bénéfices substantiels (à Savalou, un champ d’un hectare de manioc, qui représente un investissement de moins de 100 000 F au départ, peut rapporter jusqu’à 600 000 F à la vente).
D’autre part, parce que les activités d’agriculture sont complémentaires aux activités de transformation. Elles sont ainsi susceptibles de fournir de la matière première à moindre coût à certains groupements ; et permettent d’augmenter ainsi la marge du bénéfice réalisé sur les produits finis.
Enfin, parce qu’en milieu rural, la vie est basée de toutes façons sur le calendrier des activités champêtres.
Les groupes-cibles sont habitués à consacrer du temps aux activités agricoles en saison pluvieuse, à titre personnel ou familial, ce qui limite de toutes façons leur niveau d’implication dans d’autres travaux en simultané ; d’autre part, les activités champêtres se prêtent particulièrement au travail en groupe, et, grâce à l’appui des autorités locales, les surfaces nécessaires à l’exploitation de champs associatifs ont pu être disponibles en temps.
Seuls 4 APE et 1 GF ont préféré choisir les activités d’élevage et de transformation (trois poulaillers et la fabrication du tchakpalo ou bière de mil traditionnelle)..
Le Projet d’Appui Transversal aux Populations de Savalou et de Kandi a permis de soutenir les AGR de 50 groupes-cibles dont 30 groupements féminins et 20 associations de parents d’élèves.
Ces groupes-cibles, réunis, ont exploité dans le cadre du projet LCTE2 une superficie totale de 43 hectares de cultures vivrières dont :
-22 hectares de maïs
-9 hecta res de manioc
-8 hectares de riz
-2 hectares de soja
-2 hectares d’arachides
